vendredi 1 avril 2011

Hokusai

Hokusai. Une Carpe
Estampe. 35,7 X 16,3 cm
Conservée au Musée Guimet (Paris)
Les estampes aux sujets profanes qui apparaissent au XVIIème siècle sont une véritable révolution dans l'art japonais et permettent leur diffusion dans le monde occidental. Elles sont imprimées en grand nombre grâce à la xylogravure (sur bois). Cet art se développe pour de nombreuses raisons; il est l'expression de l'émergence d'une classe de marchands toujours plus influente et d'une population urbaine croissante; ces 2 classes sociales avaient peu de connaissances en matière d'art classique mais commencaient à jouer un rôle essentiel dans la société. Elles trouvent dans cet art aux sujets du quotidien, un moyen de s'exprimer et de valoriser leurs activités. Les premières estampes en noir et blanc remontent au XVIIème siècle et deviennent rapidement polychromes grâce à l'application successive de planches de bois sur lesquelles on a appliqué la couleur et que l'on pose une par une sur la feuille.
C'est un genre qui a longtemps été sous-estimé puisque considéré comme l'expression de la culture populaire contrastant avec la culture de la cour et des samouraïs. A son origine, l'estampe est considérée comme une forme d'artisanat fonctionnel servant par exemple à faire des affiches pour les représentations théâtrales. Ce genre graphique n'a trouvé son espace culturel au japon qu'au début du XXème siècle. Certaines de ces affiches influencent très rapidement les artistes occidentaux qui découvrent la valeur artistique de ces estampes.
La papier sur lequel se font les estampes est obtenu à partir de la plante du mûrier. Les gravures sur bois sont obtenues à partir de teintures végétales, on rajoute parfois des teintures au mica ou des pigments métaliques pour produire des effets particuliers.
Si les premières estampes ont des motifs religieux, très rapidement, la facilité de leur fabrication et la modestie de leur prix en permettent la diffusion et la variété des motifs qui y sont représentés : aventures sentimentales, acteurs en vogue, chroniques de la vie quotidienne ou créatures des "quartiers sans nuit"... Ces estampes acquièrent leur véritable lettres de noblesse et sont un choc culturel en occident. Le japonisme se diffuse comme une véritable mode. Les peintres et graveurs découvrent des propositions originales de couleurs, disposition, mise en page et perspectives qui vont bouleverser le paysage visuel notamment auprès des impressionnistes et de Claude Monet dont la collection personnelle comptait plus de 250 estampes. Van Gogh quant à lui possédait plus de 400 estampes.
Van Gogh. Le Pont sous la Couleur de Pluie
Conservé au Van Gogh Museum (Amsterdam)

2 commentaires:

Noée Bouclette a dit…

Tu pourrais tenter dans ton couloir ;)

Anonyme a dit…

si l'estampe c'est plus propre que la peinture, je m'y mets tout de suite ! Pour finir j'ai mis le pied de l'échelle dans le pot Oo