mardi 17 mai 2011
L'Agora Romaine d'Athènes
mardi 19 avril 2011
La Maison Carrée de Nîmes.
Dans toutes les cités de l'Empire, la parure urbaine est le résultat de l'évergétisme : il s'agit pour les notables, de faire profiter la collectivité de leurs richesses ; le premier évergète de l'Empire étant l'Empereur.
La Maison Carrée est dédicacée aux consuls Lucius et Caius Caesar, fils et petit fils adoptifs d'Auguste. Edifiés sur le forum, les temples en général sont dédiés au culte impérial et destinés à une divinité. C'est un édifice d'un sanctuaire fermé par un mur de péribole avec une aire sacrée offerte à une divinité qui rappelle la puissance impériale. Le temple abrite la statue de la divinité dans une cella; les temples romains sont toujours construits sur des podiums ils dominaient le forum. La Maison Carrée de Nîmes, faisait face à la curie.
Le temple, inspiré du temple d'Apollon à Rome, mesure 27 X 15 X 17 m ; il est composé de 30 colonnes ornées de chapiteaux corinthiens décorés de feuilles d'acanthe.
vendredi 1 avril 2011
Hokusai
C'est un genre qui a longtemps été sous-estimé puisque considéré comme l'expression de la culture populaire contrastant avec la culture de la cour et des samouraïs. A son origine, l'estampe est considérée comme une forme d'artisanat fonctionnel servant par exemple à faire des affiches pour les représentations théâtrales. Ce genre graphique n'a trouvé son espace culturel au japon qu'au début du XXème siècle. Certaines de ces affiches influencent très rapidement les artistes occidentaux qui découvrent la valeur artistique de ces estampes.
La papier sur lequel se font les estampes est obtenu à partir de la plante du mûrier. Les gravures sur bois sont obtenues à partir de teintures végétales, on rajoute parfois des teintures au mica ou des pigments métaliques pour produire des effets particuliers.
Si les premières estampes ont des motifs religieux, très rapidement, la facilité de leur fabrication et la modestie de leur prix en permettent la diffusion et la variété des motifs qui y sont représentés : aventures sentimentales, acteurs en vogue, chroniques de la vie quotidienne ou créatures des "quartiers sans nuit"... Ces estampes acquièrent leur véritable lettres de noblesse et sont un choc culturel en occident. Le japonisme se diffuse comme une véritable mode. Les peintres et graveurs découvrent des propositions originales de couleurs, disposition, mise en page et perspectives qui vont bouleverser le paysage visuel notamment auprès des impressionnistes et de Claude Monet dont la collection personnelle comptait plus de 250 estampes. Van Gogh quant à lui possédait plus de 400 estampes.
mercredi 23 mars 2011
Le trésor de Notre-Dame de Reims
lundi 21 mars 2011
La cathédrale Notre-Dame de Reims
lundi 14 mars 2011
Le tympan du portail du Prieuré St Fortunat de Charlieu (42)
Le portail occidental à l'intérieur du narthex ouvre sur un espace vide que l'imagination peut reconstruire. Quatre arcades en plein cintre faites de simples claveaux forment une couronne solaire autour d'un tympan extrèmement simple dont les visages ont été martelés par des iconoclastes en 1793. Deux des voussures s'appuyent sur des colonnes à chapiteaux ornés de motifs végétaux.
mardi 8 mars 2011
La Marseillaise de Rude
lundi 28 février 2011
Vénus et Adonis de Cornelis Van Haarlem
Van Haarlem. La Chute de Lucifer. 1588. Conservé à Copenhague
Dans ce tableau, les corps nus envahissent l'espace dans d'étranges contorsions. Les poses outrées, la mise en scène singulière, les excentricités anatomiques, les chairs boursouflées se déchainent dans un maniérisme porté à un très haut niveau. Le caractère vivant est donné par une gestuelle expressive, et la diversité des attitudes.
Vénus et Adonis. DétailEn ce qui concerne le tableau Vénus et Adonis datant de 1614, il s'insère dans un style particulier très populaire aux Pays Bas au XVIIème siècle, le tableau évoquant le départ pour la chasse.
Le mythe d'Adonis : Vénus s'éprend d'Adonis et devient sa compagne de chasse; elle l'avertit des dangers auxquels il s'expose ("ne va pas attaquer à des animaux à qui la nature a donné des armes" selon Ovide dans les Métamorphoses) mais Adonis néglige ces conseils et il est tué par un sanglier. Vénus, trouvant le corps privé de vie d'Adonis, verse du nectar sur son sang et fait naitre une fleur. Ce thème réunit tous les éléments susceptibles d'enflammer l'imagination des artistes : l'amour, la beauté, la jeunesse, la mort tragique et le merveilleux. Mais plus que la scène finale, les peintres vont s'attacher à représenter le jeune héros au repos auprès de la déesse comme le fait Cornélis Van Haarlem. Cependant, dans l'imaginaire du XVIIème siècle, cette image prend un aspect édifiant, celle du jeune écervelé qui faisant fi des conseils, renonce à l'émour divin se tourne vers des plaisirs terrestres immédiats.
dimanche 27 février 2011
dimanche 20 février 2011
Les scènes de Marché
Huile sur bois; 127 X 85 cm. Conservé au Musée de Cologne
Les scènes de marché sont les indicateurs d'une époque fortement marquée par des bouleversements économiques importants. Elles témoignent d'une conscience des valeurs modifiées et d'un grand intérêt porté à de nouveaux biens fabriqués dans de nouvelles conditions. Les Pays-Bas sont la région où cette modification est le plus visible. Ils faisaient partie de l'immense empire de Charles Quint mais en raison de leur développement économique, mais étaient depuis très longtemps des centres de haute production. Organisés depuis très longtemps (XIIIème siècle) en corporations, les régions des Flandres, du Brabant, de Gand, Louvain, Bruxelles... développent les premières manufactures au XIVème siècle. L'artisanat corporatif disparait peu à peu au profit de ces manufactures qui assurent sur le marché la présence de produits en croissance constante et continue. Au XVIème siècle, on assiste à l'avènement du port d'Anvers et à son port qui devient un immense centre de commerce et favorise l'installation de comptoirs.
Le domaine agricole connait également de grands bouleversements. De nombreux riches citadins rachètent des propriétés rurales à des nobles appauvris qui n'exploitaient plus leurs terres mais se contentaient de vivre de leurs rentes. Ils insufflent de grandes quantités d'argent et de nouvelles méthodes de production. L'Europe connait également à cette période un accroissement important de la population qui demande une grande production alimentaire. Ces nouvelles manières de produire sont à l'origine de bouleversements politiques qui voit la disparition progressive du système féodal.
Pieter Aertsen. Le Christ et la Femme adultère. 1559. Huile sur bois
122 X 177 cm. Conservé au Kunstinstitut de Francfort
Fêtant la nouvelle richesse, le peintre Pieter Aersten, originaire d'Amsterdam qui séjourna à Anvers, composa de nombreuses scènes de marché qui acquirent chez lui une dominance propre à repousser le sacral à l'arrière plan. Dans Le Christ et la Femme Adultère, l'action biblique a été repoussée à gauche au fond du tableau tandis que le premier plan célèbre le marché et ses produits offerts.
Le Christ et la femme adultère, scène biblique du fond.
Ce qui est étrange, c'est le mélange des différentes époques, : une scène biblique avec costumes antiques, et une situation actuelle avec des paysans en costumes contemporains avec leurs marchandises. Aertsen avait déjà réalisé ce type de mise en scène avec son tableau Ecce Homo vers 1550.
Pieter Aersten. Ecce Homo. vers 1550. Huile sur bois59,5 X 122,5 cm. Conservé à Munich à la Alte Pinakothek
Ici aussi, le peintre offre la priorité à la séquence de type parabolique représentant des étalages et des chariots portant des provisions. Pendant longtemps, ce type de mélange dans les scènes a été mis sur le compte du maniérisme, il faut y voir en réalité une forte référence aux bouleversements économiques et sociaux qui se mettent en place. On assiste même à une fétichisation de l'objet, dans une société désenchantée par la religion, le moment où la marchandise gagne un certain rayonnement et il semble presque s'en dégager un effet magique. Ce déballement de marchandises permet également de faire des effets picturaux, des étalages de formes, de couleurs, de textures qui semblent ravir les peintres. Ces tableaux sont aussi de vives critiques aux prémices d'une société de consommation dans la mesure où ces marchandises ne sont pas à la portée de tous, elles stimulent les convoitises et accentuent des besoins artificiels reléguant la vie spirituelle éternelle à un arrière plan au profit d'une vie matérielle qui ne satisfait que des envies immédiates.